Dans La Grande Librairie du mercredi 30 octobre 2024
Mercredi 23 octobre 2024, dans une émission sur le sens de nos existences, Augustin Trapenard recevra : le philosophe belge Pascal Chabot pour Un sens à la vie (PUF), la professeure de philosophie Marianne Chaillan pour Écrire sa vie (L’Observatoire), la scénariste, actrice et réalisatrice Agnès Jaoui pour La taille de nos seins (Grasset), l'écrivain Étienne Kern pour son roman La vie meilleure (Gallimard), la romancière Valérie Perrin pour Tata (Albin Michel). Augustin est aussi allé à la rencontre de l'écrivain américain Richard Ford pour Le paradis des fous (Éditions de l’Olivier).
Cette semaine, la Grande Librairie a rendu visite à la librairie Lilosimages (Angoulême) qui a conseillé : l'anthologie de poésie Je transporte des explosifs on les appelle des mots, Devenir chevreuil de Tony Durand et La Patience du lichen de Noémie Pomerleau-Cloutier.
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Un sens à la vie : Enquête philosophique sur l'essentiel
Pascal Chabot
- PUF
- 28 Août 2024
- 9782130838241
Le sens est partout mais sa définition, nulle part. On veut du sens pour son travail, dans ses relations, face au système. Mais que cherche-t-on en cherchant du sens ? Que cache ce Graal éternel, devenu tellement important qu'il semble avoir supplanté la recherche du bonheur ?
Pour y répondre, cette enquête montre comment le sens circule entre ce que nous sentons, ce que nous comprenons et ce que nous désirons. Or une mutation majeure a rompu l'équilibre entre ces trois pôles car dès que nous consultons un écran, nous nous branchons au « surconscient » numérique qui bouleverse notre rapport au sens. De là, ce qu'il faut appeler les « digitoses » contemporaines : le burn-out, l'éco-anxiété, la rivalité avec l'intelligence artificielle et le triomphe des machinoïdes, ces humains qui ressemblent à leurs outils.
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Écrire sa vie : Comment être libre quand les déterminismes façonnent notre histoire ?
Marianne Chaillan
- L'observatoire
- 18 Septembre 2024
- 9791032931929
Nous chérissons nos vieilles photos de classe. Quand nous les regardons, nous nous demandons avec nostalgie ce que sont devenus nos camarades perdus de vue depuis des années. Quelle est leur vie, quel chemin ont-ils emprunté ? Est-ce que tout était joué d'avance ou ont-ils pu choisir leur existence ? Les ouvrages de développement personnel répondent sans appel : nous pouvons et même devons devenir les auteurs de notre vie. Pour Marianne Chaillan, cet impératif de liberté est une imposture nous condamnant, paradoxalement, à la plus grande servitude. Car trouver un véritable chemin de libération pour écrire sa vie n'est pas chose aisée. L'endroit et l'époque où l'on naît, notre famille et son histoire, tous ces faisceaux de déterminismes ne dessinent-ils pas, pour nous et par avance, les lignes de notre existence ? Convoquant la philosophie, la pop culture et la littérature, l'autrice nous invite à une quête passionnante : la recherche de notre liberté, par-delà le destin et la volonté.
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La taille de nos seins
Agnès Jaoui, Cécile Partouche
- Grasset
- Litterature Francaise
- 11 Septembre 2024
- 9782246836360
« Nous étions trois amies, venues d'horizons complètement différents. Je débarquais de Sarcelles, Isabelle d'Amérique, et Cécile de la rue Poliveau. Nous avions sept ans quand nous nous sommes rencontrées à l'école de la rue Buffon, et nous avons découvert ensemble les garçons, la transformation de nos corps, le point de vue de l'autre, et l'infini réconfort de l'amitié.
C'est cette histoire que j'ai voulu raconter, avec les dessins de Cécile, peintre que j'admire et qui, comme Isabelle, est toujours mon amie chérie, plus de cinquante ans après notre rencontre. »
A. J.
Où l'on rencontre Mademoiselle Sahoute, la maîtresse-juge suprême, Couik, le caniche sans poils, des parents en plein apprentissage de la liberté des années 70, l'exhibitionniste du Jardin des Plantes, les poupées Barbie et les Claudette, le premier amoureux (sur une balançoire), les enfants tyranniques... Autant de personnages qui façonnent le quotidien de « Mademoiselle Chichi », surnom donné par une maîtresse à la petite Agnès.
Pour la première fois, Agnès Jaoui prend la plume et raconte : l'amitié, d'abord, indéfectible mais aussi faite de rivalités, d'étonnements, de trahisons. L'apprentissage de son genre, joyeux ou angoissant, empreint de doutes et d'injonctions parfois douloureuses. Et les humiliations scolaires, les codes sociaux, le mépris de classe, tout ce qui a forgé sa personnalité convaincue et déterminée. Tendre, cocasse, absolument personnel, l'ouvrage prend vie avec les illustrations de Cécile Partouche, pleines d'esprit et de sensibilité. -
«Nous sommes la somme de nos amours. Et c'est la seule chose qui restera de nous.» On l'a comparé à Gandhi, à Einstein, à Lénine. Des foules l'ont acclamé. Des milliardaires lui ont tapé sur l'épaule. Les damnés de la terre l'ont imploré. Aujourd'hui, son nom nous fait sourire, tout comme son invention : la méthode Coué. Singulier destin que celui d'Émile Coué, obscur pharmacien français devenu célébrité mondiale, tour à tour adulé et moqué. La vie meilleure retrace l'histoire de ce précurseur du développement personnel qui, au début du XXe siècle, pensait avoir découvert les clés de la santé et du bonheur. Un homme sincère jusque dans sa roublardise, qui croyait plus que tout au pouvoir des mots et de l'imagination. Avec ce roman lumineux aux accents intimes, Étienne Kern rend hommage à ceux qui cherchent coûte que coûte une place pour la joie.
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« Colette est remorte. Ce mot n'existe nulle part. Remourir, ça n'existe pas. »
Colette était une femme sans histoire. C'est du moins ce que l'on croyait jusqu'au jour où sa nièce apprend son décès par un appel de la police. Car Colette, sa tante unique, a déjà été enterrée il y a trois ans...
Avec ce roman virtuose où s'entrelacent destins et intrigues palpitantes, Valérie Perrin, extraordinaire conteuse de nos vies, signe son grand retour. -
À soixante-quatorze ans, Frank Bascombe se porte comme un charme. En dépit d'une vie marquée par les deuils, les échecs et les séparations, cet optimiste invétéré ne désespère pas de trouver le bonheur. Lorsqu'il apprend que son fils est atteint d'une maladie incurable, il lui propose une virée à la rencontre des monuments d'une Amérique vouée au kitsch : le Palais du Maïs, un hôtel-casino indien, les effigies des « dead presidents » sculptées dans le mont Rushmore... Un dernier voyage au cours duquel père et fils parviendront - peut-être? - enfin à se rapprocher.
Bavard, touchant, égoïste et doué d'un sens inné de la comédie, Frank Bascombe accompagne Richard Ford de livre en livre depuis plus de trente ans. Dans Le Paradis des fous, cet ancien journaliste sportif reconverti dans l'immobilier continue à observer l'Amérique avec férocité. Pour notre plus grand plaisir. -
Je transporte des explosifs on les appelle des mots ; poésie & féminismes aux Etats-Unis
Jan Clausen, Collectif
- Cambourakis
- Sorcieres
- 2 Août 2021
- 9782366244540
Pourquoi des poétesses (Audre Lorde, Adrienne Rich, Gloria Anzaldúa & Cherríe Moraga, bell hooks, Dorothy Allison, Robin Morgan, Marge Piercy, Alice Walker, Paula Gunn Allen, Rita Mae Brown, etc.) ont-elles été des leadeuses, activistes et théoriciennes, des mouvements féministes aux Etats-Unis dans les années 1970 et 1980 ? Dans une première partie, un essai de la poétesse féministe Jan Clausen, écrit en 1982 au pic du mouvement, propose des pistes de réponse.
Dans une deuxième partie, une anthologie bilingue de poèmes écrits entre 1969 et aujourd'hui montre la pérennité de ce lien entre poésie et féminismes aux Etats-Unis.
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Durant le premier confinement, Tony Durand prend l'habitude de profiter du temps exceptionnellement ensoleillé dans son jardin. Un matin, dans un élan d'euphorie devant le printemps naissant, il s'abandonne à la rêverie et s'imagine devenir chevreuil. Et à sa grande surprise, quelques jours plus tard, il se retrouve face à un jeune chevreuil qui a bondi par-dessus la haie...
Devenir chevreuil a pour origine cette coïncidence, ce rendez-vous entre l'imaginaire et la réalité. En nous contant la vie d'un jeune cervidé dans une nature en plein éveil, l'auteur fait littéralement corps avec lui, se projette dans les sensations de son double animalier. Il nous emporte ainsi dans sa fascination pour ce chevreuil vif et livre, et nous ouvre les portes du vivant et des imaginaires qu'il peut susciter -
Très loin sur la côte nord du golfe Saint-Laurent se trouve au milieu du chemin un panneau de signalisation portant le mot FIN : le voyageur doit s'arrêter à cette hauteur. Or, au-delà de la limite de l'asphalte existent sur plusieurs centaines de kilomètres des communautés qui ne sont accessibles que par les airs, l'eau ou la glace, selon les saisons. Fascinée depuis son enfance par le bout de la route 138, Noémie Pomerleau-Cloutier est allée à la rencontre des Coasters - innus, francophones et anglophones -, a enregistré leurs voix pour remailler en poème ces territoires morcelés et ces luttes à finir. La patience du lichen est un témoignage poétique d'une rare envergure, un reportage au grand coeur qui plonge dans l'histoire et l'intimité de cette partie méconnue du Québec.
Le reste du monde n'est pas plus large que ce qui afflue ici